Réaction du RPL, jugement Cour supérieure (Loi 21)

20 avril 2021 

Le Rassemblement pour la laïcité (RPL) réagit au jugement sur la Loi sur la laïcité de l’État (Loi 21) de la Cour supérieure.

« Le RPL salue la validation de la Loi sur la laïcité de l’État par la Cour supérieure, mais s’inquiète de l’exemption accordée aux commissions scolaires anglophones. La protection de la liberté de conscience des parents et des enfants n’est pas tributaire de la langue parlée », selon Claude Kamal Codsi, président du Rassemblement pour la laïcité.

« Des parents des commissions scolaires anglophones ont aussi à cœur la liberté de conscience de leurs enfants; ils veulent qu’ils soient protégés du prosélytisme religieux, qu’il soit actif ou passif. Ils s’opposent également à ce qu’on leur transmette des valeurs contraires à leurs convictions profondes et au principe d’égalité entre les sexes. Pourquoi leur refuser la protection de la liberté de conscience de la Loi 21 ? », demande M. Codsi.

« Le développement du jugement critique de l’enfant, ainsi que la protection de sa liberté de conscience, doivent être au cœur du projet éducatif. Quel que soit le système scolaire dans lequel il évolue, chaque enseignante ou enseignant est en contact direct, au cours de sa carrière, avec des milliers d’élèves. Pourquoi, dans un tel contexte, privilégier la liberté de religion des enseignants sur la liberté de conscience des élèves des commissions scolaires anglophones? N’oublions pas que l’école, qu’elle soit francophone ou anglophone, a été conçue pour les enfants et non pas pour les enseignants ou les parents et ne peut, en aucun cas, servir de tribune à des manifestations politiques ou religieuses.

L’arrêt Mouvement laïque québécois c. Saguenay de la Cour suprême, qui impose la neutralité de fait et d’apparence aux représentants de l’État, s’applique à tous. Il n’a jamais été mentionné que cette règle s’appliquait seulement à une partie de la population québécoise. Le jugement de la Cour supérieure crée un clivage important entre les écoles francophones et anglophones. Le RPL et ses membres vont continuer à défendre la liberté de conscience de tous les citoyennes et les citoyens, qu’ils soient francophones ou anglophones », poursuit M. Codsi.

« Enfin, le RPL trouve inacceptable que le jugement déclare inopérants les articles de la loi prévoyant que les députés doivent avoir le visage découvert. Comment un député siégeant à visage couvert pourrait-il représenter adéquatement tous les citoyens de sa circonscription?

Saluons et appuyons la décision du Gouvernement du Québec de porter ce jugement en appel », de conclure M. Codsi.

 Personnes ressources : Claude Kamal Codsi; Président;

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Le Rassemblement pour la laïcité (RPL) dénonce un odieux dérapage

5 décembre 2020

À la suite des cinq premières semaines du procès en contestation de la Loi sur la laïcité de l’État, le Rassemblement pour la laïcité (RPL) dénonce vigoureusement les accusations odieuses, les insinuations et les intentions malveillantes prêtées au législateur par les nombreux avocats qui contestent cette loi, dite aussi Loi 21.

Les insinuations mensongères de xénophobie, de racisme, d’islamophobie, de privilège de la majorité catholique blanche, de rejet des minorités, de ciblage d’une religion en particulier, soit l’islam, sont totalement injustifiées alors que l’on sait que la loi 21 traite également toutes les religions et que les appuis à cette la loi sont le fait d’une vaste majorité de personnes, hommes et femmes, de toutes les minorités, de toutes les couleurs de peau et de toutes les religions incluant des musulmans, des juifs et des catholiques.

Ces insinuations qui cherchent à discréditer et à démoniser le gouvernement du Québec, nous nous y attendions. Elles ne sont pas nouvelles et elles sont le lot de ceux qui n’ont pas d’autres arguments à nous opposer. Mais quand on compare de façon insistante la Loi 21 :

  • à une loi qui exigerait que toute personne de couleur s’assoie à l’arrière d’un bus,
  • à l’internement des canadiens d’origine japonaise, après Pearl Harbor, dans des camps après avoir confisqué leur propriété, « There was no Charter then, and the PGQ is saying there is no Charter now by using the notwithstanding clause »,
  • aux lois de Nuremberg, adoptées en Allemagne en 1935 à l’initiative d’Adolf Hitler, et qui ont mené aux atrocités du régime Nazi,
  • et quand on traite un témoin-expert, sociologue émérite, de « Older white male heterosexual who does not wear a religious symbol » insinuant par là, que son opinion n’est pas valable à cause de son âge, de la couleur de sa peau, de son sexe, de son orientation sexuelle et du fait qu’il ne porte pas de signes religieux,

nous pensons, qu’à ce moment-là, nous assistons à un odieux dérapage et qu’on dépasse complètement les bornes de la décence minimale.

Nous dénonçons vigoureusement ces dérives et réclamons le respect de l’intégrité de tous les intervenants et du cheminement historique du Québec dans lequel s’inscrit cette législation.

Les enjeux véritables de cette loi sont la création d’un État laïque et le respect de la liberté de conscience de tous, particulièrement celle des enfants, par l’interdiction d’affichage de tout signe religieux par les personnes en position d’autorité au sein de l’État, incluant les enseignants de l’école publique. La Loi 21 établit un équilibre entre différents droits individuels et, aussi, entre les droits individuels et les droits collectifs.

Il en va de l’harmonie de notre société et du mieux vivre-ensemble de ses concitoyens. L’atteinte de tels idéaux réclame des plaidoiries minimalement respectueuses de chacun.

 Rassemblement pour la laïcité (RPL)
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