La laïcité du Québec menacée par le Canada

3 novembre 2020 

Déjà inquiets et déstabilisés par les effets néfastes de la pandémie, déjà divisés par les revendications antiracistes qui appellent à la censure des mots, les Québécois assisteront-ils à la déliquescence des valeurs qui les définissent encore et les empêchent ainsi de glisser plus rapidement vers une assimilation culturelle et linguistique dans un Canada idéal, ouvert en principe à tous. Sauf à nous, puisqu’on prétend que nous résistons à nous inclure dans ce paradis de la diversité d’un océan à l’autre où triompheraient l’égalité, la vertu, la pureté et la tolérance.

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Laïcité, le débat reprend

2 novembre 2020

Peu de temps après son adoption le 16 juin 2019, [la loi 21] est contestée par une coalition de groupes et d’individus, dont le Conseil national des musulmans canadiens, l’English Montreal School Board et la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). En tout, 18 parties contestataires seront entendues lors du procès qui débute en Cour supérieure le 2 novembre. Du côté des défenseurs de la loi on compte, aux côtés du Procureur général du Québec, trois associations : le Mouvement laïque québécois (MLQ), Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) et les Libres penseurs athées (LPA).

Le débat est donc réouvert sur la neutralité religieuse, les limites de l’affichage religieux, les conflits de droits, notamment entre liberté religieuse et égalité des sexes, mais aussi, entre autres, sur le recours à la clause dérogatoire. Le débat sera âpre mais passionnant. Le gouvernement du Québec subira des attaques virulentes et injustes (qui ont déjà commencé) prétendant que la conception québécoise de la laïcité serait intolérante, discriminatoire (certains l’ont même odieusement qualifiée de raciste), et ce, en dépit du fait que de très nombreux québécois de toutes origines et de toutes religions la revendiquent fièrement.

En inscrivant, dans la Charte des droits et libertés de la personne, que les libertés et droits fondamentaux doivent s’exercer dans le respect de la laïcité de l’État, le gouvernement du Québec a posé un jalon important pour renforcer la démocratie et inscrire la laïcité comme un droit fondamental. La laïcité de l’État devient un des socles de la démocratie dans une société de plus en plus diversifiée, multiethnique et multiconfessionnelle.

Racisme et laïcité, le malheureux amalgame

4 juillet 2020

Le malheureux amalgame entre racisme et laïcité ne peut être le signe que d’une incroyable méconnaissance de la laïcité ou de la mauvaise foi de certains opposants à la Loi sur la laïcité de l’État. Si nous présumons de la bonne foi des intervenants, nous considérons alors essentiel de revenir aux fondements de la laïcité, manifestement incomprise.

Suite : Le Devoir