Manifeste

Manifeste – Halte aux attaques contre les droits des femmes

8 mars 2013

La Journée internationale des femmes, le 8 mars, est depuis plus de 100 ans un moment privilégié pour faire le point sur les luttes des femmes et attirer l’attention sur des questions visant à obtenir l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est aussi une occasion de mettre en lumière des faits prouvant qu’il y a encore des défis à relever, voire des batailles à reprendre et des principes à rappeler.

Nous constatons…

• Nous constatons que le féminisme, qui vise l’émancipation des femmes et lutte contre l’oppression patriarcale, est maintenant fragmenté et détourné de son objectif. Or, l’oppression des femmes est spécifique, globale et universelle : 1o spécifique, car elle s’articule à d’autres oppressions sans obligatoirement les inclure; 2o globale, car elle se constate aussi bien dans la sphère publique sur les plans social, politique et économique, que dans la sphère privée, aux niveaux familial et sexuel ; 3o universelle, car elle existe, toutes modalités confondues et à des degrés divers, dans toutes les sociétés.
• Nous constatons que, face à l’infériorisation des femmes, la solidarité et l’action féministes se sont édifiées avec des priorités d’action qui souvent varient en fonction de la diversité des cultures. Il convient de rappeler que la Convention sur 1’é1imination de toutes les formes de discrimination à 1’égard des femmes (CEDEF), adoptée par l’ONU en 1979, est entrée en vigueur en 1981 et lie 187 États, dont le Canada. Le Québec s’est également déclaré lié par cette convention.
• Nous constatons que le mouvement féministe, dont le postulat sous-tend que, du seul fait de leur humanité, les femmes et les hommes ont une valeur et une importance intrinsèques égales, a fait progresser la cause des femmes et a réussi à faire évoluer un certain nombre de sociétés vers une humanisation et une qualité de vie démocratique plus grandes. La société québécoise fait partie de toutes celles qui ont bénéficié de ces avancées : les femmes et les hommes du Québec ont raison d’en être fiers et de revendiquer le principe de l’égalité des sexes comme une valeur fondamentale.
• Nous constatons que certains acquis du mouvement féministe sont fragilisés tant par des revendications à caractère religieux que par d’autres à caractère libertaire en faveur du libre marché de la prostitution, et ce, au nom même du « féminisme ». Nous nous inscrivons en faux contre cette forme d’usurpation des luttes menées antérieurement.

Nous dénonçons…

• Nous dénonçons certaines décisions et mesures adoptées ou tolérées par les pouvoirs publics, qui minent, sinon abolissent carrément, des acquis importants et durement gagnés par nos luttes.
• Nous dénonçons les tentatives répétées des élus du Parti conservateur qui veulent interdire le droit d’accès à l’avortement.
• Nous dénonçons la décision de la Cour suprême du Canada qui, en acceptant qu’une femme puisse témoigner dissimulée sous un niqab, privilégie une interprétation discutable de la liberté religieuse au détriment du droit à la dignité des femmes, faisant ainsi fi des conventions internationales.
• Nous dénonçons la création, par le gouvernement fédéral, d’un Bureau de la liberté de religion qui, de facto, place la liberté religieuse au-dessus de la liberté de conscience, alors même que les droits des femmes sont souvent remis en question au nom de la liberté religieuse.
• Nous dénonçons un système judiciaire qui accorde de plus en plus de droits aux exploiteurs et aux profiteurs de la marchandisation du corps des femmes dans la prostitution, la traite à des fins d’exploitation sexuelle et la pornographie, gommant ainsi le fait qu’il s’agit le plus souvent de femmes vivant dans la pauvreté.
• Nous dénonçons les prises de position de certains défenseurs des droits humains qui, au nom de la liberté religieuse, se portent à la défense de pratiques culturelles discriminatoires à l’endroit des femmes.
• Nous dénonçons le relativisme culturel qui entrave l’accès à l’égalité des filles et des femmes immigrantes en accordant la priorité au respect de certaines traditions et coutumes patriarcales liées à leur pays d’origine.
• Nous dénonçons certaines prises de positions d’organismes voués en principe à la défense des droits des femmes, mais qui participent aux reculs imposés aux femmes en privilégiant les libertés individuelles au détriment des droits collectifs de toutes les femmes, contribuant ainsi à isoler certains groupes de femmes, à renforcer leur oppression et à réduire en fin de compte leur marge de liberté dans plusieurs domaines.
• Nous dénonçons le laxisme qui permet à des professeurs-es qui représentent normalement des modèles à suivre pour leurs jeunes élèves, d’afficher des signes religieux ostentatoires dans le cadre de leur fonction et de le faire tout particulièrement dans les écoles publiques, alors que ces dernières sont dûment déconfessionnalisées depuis 1997 et soumises à une obligation légale de neutralité religieuse en vertu des Chartes.
• Nous dénonçons la complaisance des institutions publiques en ce qui concerne la protection des petites filles et des adolescentes victimes de violences, justifiées par la culture ou les convictions religieuses de leurs familles.

Nous demandons…

• Nous demandons à nos gouvernements de respecter leurs engagements au titre de la CEDEF et à nos tribunaux de tenir compte de ces engagements dans leurs décisions.
• Nous demandons au gouvernement d’adopter, dans les meilleurs délais, une Charte de la laïcité, seule garante d’une société démocratique où l’égalité des sexes n’est pas négociable.
• Nous demandons au gouvernement de donner des instructions claires aux administrateurs des institutions éducatives afin de mieux protéger les droits des petites filles et des adolescentes vulnérables qui relèvent de leur responsabilité.
• Nous demandons à nos gouvernements de reconnaître la situation d’inégalité vécue par les femmes dans la prostitution et de réorienter leur action afin de criminaliser les proxénètes et les clients, sans pénaliser les femmes prostituées.

Nous souhaitons que les femmes et les hommes du Québec, indépendamment de leurs origines, continuent d’être fiers des politiques et des lois en faveur de l’égalité entre les sexes, et nous les appelons à rester vigilants afin de conserver ces acquis

C’est pourquoi, nous, femmes et hommes, féministes et signataires de ce manifeste, estimons urgent et nécessaire de protéger concrètement les acquis de nos luttes féministes.

Plus de trois cents personnes ont signé ce manifeste dont la liste complète est publiée sur le site de la Coalition Laïcité Québec www.laicitequebec.org . Il est possible de signer le manifeste en se rendant sur le site.

Rédactrices :

Rachida Ait Tahar, professeure
Nadia Fahmy-Eid, historienne
Pierrette Gratton, enseignante à la retraite
Leila Lesbet, technicienne en éducation spécialisée
Michèle Sirois, anthropologue et coordonnatrice Coalition Laïcité Québec
Andrée Yanacopoulo, écrivaine

Signataires :

Rachad Antonius, professeur UQAM
Mounjed Arnouk, ingénieur
Fatiha Attou, enseignante
Élaine Audet, auteure et éditrice des éditions Sisyphe
Fritz Axelsen, retraité
Daniel Baril, anthropologue et militant laïque
Djemila Benhabib, auteure Des femmes au printemps
Nabila Ben Youssef, humoriste et comédienne
Micheline Carrier, éditrice de Sisyphe
Ferid Chikhi, conseiller en intégration socioculturelle
Djahan Dardachti, médecin
Bernard Émond, cinéaste
Yolande Geadah, auteure
Jacques B. Gélinas, sociologue, essayiste et conférencier
Jean-Claude Hébert, avocat
Alain Horic, poète et éditeur
Pierre Jasmin professeur, pianiste et artiste pour la paix
Lucie Jobin, militante laïque et féministe
Guilda Kattan, professeure au Ministère de l’immigration et des communautés culturelles
Othmar Keel, professeur honoraire Université de Montréal
Nabil Khiari, Biologiste
Ève Lamont, cinéaste
Gaston Larente, fonctionnaire
Bernard La Rivière, PhD en théologie, membre du collectif «Laïcité» de Québec solidaire
Danièle Letocha, professeure retraitée, théorie politique, Un. d’Ottawa
Michel Lincourt, PhD
Louise Mailloux, professeure de philosophie
Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Nawal Meshaka, enseignante
Léon Ouaknine, consultant et militant pro-féministe
Nabila Oubouchou, Sr. systems Engineer
Christiane Pelchat, féministe, Prix Condorcet-Dessaules 2012
Madeleine Poulin, journaliste
Richard Poulin, professeur émérite de sociologie et d’anthropologie (Un. d’Ottawa)
Jocelyne Robert, sexosophe-écrivaine
Guy Rocher, professeur émérite Université de Montréal
Daniel Turp, professeur titulaire en droit Université de Montréal

Autres signataires :

Marie-Andrée Aillerie, retraitée
Faiza Ait-Tahar, infirmière
Nylda Aktouf, consultante
Nadia Alexan, militante laïque
Francine Allard, retraitée de l’enseignement
Francine Andraos, féministe
Mariam Anwar, enseignante
Geneviève Audet, biologiste et éducatrice à l’environnement
Madeleine Audette, retraitée
Bail Francine, secrétaire
Micheline Bail, auteure et féministe
Pierre Beauchesne, ingénieur
Germaine Beaulieu, psychologue – Union des écrivaines et écrivains québécois
Suzanne Beaulieu-Gingras, retraitée
Catherine Beaupré-Laforest, professeure de sociologie
Hélène Bélanger, psychologue
Sylvie Bélanger, traductrice-réviseure
Yvon Bélanger, fonctionnaire municipal cadre, à la retraite
Murielle Bélisle, avocate à la retraite
Danièle Béliveau, retraitée
Danielle Bellange, féministe
Monique Bellavance, retraitée Université Laval
Jocelyne Bellefeuille, retraitée
Francine Bellerose, militante Québec solidaire
Carole Bergeron, infirmière
Anne-Marie Besnard
Jocelyne Besnard, gestionnaire
Michèle Benoit, retraitée
Suzanne Benoit, retraitée
Lyne Blackburn, T.E.S.
Liliane Blanc, écrivaine féministe et humaniste
Gilda Blanchette, retraitée
Lise Boivin, militante féministe
Gisèle Bolot, retraitée
Philippe Bonn, retraité libre-penseur, France
Bonneau France, écrivaine
Denyse Bouchard, médecin-pédopsychiatre
Hélène Bouthillette, technicienne-responsable en SDG
Anie Brassard, enseignante
Françoise Breault, enseignante, travailleuse sociale, participante Presse-toi à gauche
Nicole Brien, simple citoyenne
Michelle Bronner, artiste
Marie-Andrée Brouillard, transcriptrice
Michelle Brouillard, artiste
Renée Brunet, retraitée
Lorraine Camiré, enseignante
Chantal Caron, présidente Agora des Femmes
Lorraine Carpentier, Cégep du Vieux-Montréal
Charles Carrier, retraité
Sébastien Chabot, enseignant et écrivain
Ghania Challam, enseignante
Marie-Josée Champagne, gestionnaire culturelle retraitée
Serge Charbonneau, féministe
Anne Charpentier, directrice de musée
Thérèse Charpentier, retraitée
Ginette Cloutier, bibliothécaire retraitée
Gisèle Cloutier, retraitée de l’enseignement
Luce Cloutier, anthropologue consultante
Pierre Cloutier, traducteur
Frédérique Cloutier-Pichette, professeure de géographie
Valérie Choinière, enseignante
Solange Collin, professeure
Geneviève Corfa, chargée de projet en environnement
Denyse Coutu, photographe
Hector J. Cormier, retraité de l’enseignement
Paul Cossette, enseignant
Colette Courtois, retraitée
Aline Crête, retraitée active
Claire Dagenais, femme de ménage
Marie-France Daigneault, enseignante
Monique Danis, artiste
Marjolaine D’Anjou, directrice retraitée
Monique Daoust, enseignante retraitée
Rita de Senneville, infirmière retraitée
Jean Delisle, professeur émérite
Hélène de Montigny D.G. d’un groupe de femmes d’action communautaire autonome
Anne Denis,
Alice Desaulniers Pratte, retraitée vigilante
Johanne Deschamps, conseillère politique
Ginette Deshaies, Directrice – Toit JEF, Travail de Rue Bécancour
Johanne Deshaies, adjointe administrative
Francine Desjardins, militante féministe
Louise Desjardins, professeure de français langue seconde aux immigrants, à la retraite
Monique Desjardins, retraitée et grand-mère
Monique Desmarais, sociologue
Andrée Deveault, professeur à la retraite
Chantal Dignard, enseignante
Sophie Dionne, représentante
Dorion, Paul, menuisier
Gérard Dubord, bibliothécaire retraité
Gilles Dubord, retraité
Ducharme, Lucie, enseignante retraitée
Franck Duchassin, ingénieur
Manuel Dufort, enseignant
Dulieu Christine, directrice des ventes
Daniel Dulude, militant laïque et féministe
Johanne Dumont, retraitée
Robert Dumont, retraité
Lise Duplessis, retraitée
Claire Durand, retraitée
Irène Durand, artiste
Francine Durocher, retraitée
Amal Fahmy-Jammal, traductrice
Pauline Fahmy-Pomerleau, psychologue sociale
Halia Ferhat, féministe algérienne
Bernadette Fermé, TES
Berthe Fouchier, retraitée
André Forget, St-Jérôme
Murielle Fortier, retraitée
Anick Fournier, agente administrative
Diane Fradet, entrepreneure retraitée
Jeanne Gagnon, écrivaine et militante féministe
Françoise Gagnon, retraitée
Pierrette Gagné, bénévole
France Galarneau, étudiante en soins infirmiers
Lawrence Gamache, retraitée et ex-militante pour les droits des femmes
Johanne Garneau, retraitée
Hélène Garon, commerçante
Véronique Garon, femme d’affaires
Rachel Gaudreau, retraitée
Micheline Gauthier, féministe
Liliane Gibelin, retraitée
Jean Gibelin, retraité
Geneviève Gilbert, enseignante
Christine Girard, enseignante
Danielle Goulet, directrice générale Macadam sud
Monique Goulet, retraitée
Diane Gousse,
Hélène Garon, commerçante
Stacey Gravel, transsexuelle
Ghislaine Grondin, retraitée
Françoise Guénette, sculpteure
Mireille Hooper, enseignante
Louise Hubert, Trois-Rivières
Ginette Imboua organisatrice communautaire au Centre de femmes Com’Femme
Pierre Joncas, retraité et auteur
Patricia Johnston biologiste
Nicole Laberge, consultante en gestion
Céline Lacasse, conseillère aux programmes
Jonathan Lacroix, massothérapeute et éducateur
Christine Lajoie, technicienne en éducation spécialisée
Priscille Lafontaine, militante féministe et retraitée de l’enseignement (APRFAE)
Isabelle Lamarche, sociologue
Thérèse Lamartine, féministe et autrice
Anne Lambert, Québec
Louise Lapierre, enseignante
Ghisline Larose, enseignante retraitée
Alice Larouche, retraitée de l’enseignement
Karim Lassel, technicien en ressources humaines
Chantal Laurin, enseignante
André Laviolette, architecte
Reine Lavoie, secrétaire
Richard D. Lavoie, cinéaste
Suzanne Leblanc, animatrice et massothérapeute
Christine Lecavalier, coach d’affaires
Huguette Lefebvre, retraitée
Maryse Le Floc’h, professeure de sociologie
Thérèse G. Légaré, retraitée de l’éducation
Nathalie Lemay, enseignante
Francine Lepage, retraitée
Nicolas Lepage-Saucier, étudiant au doctorat en économie
Minona Léveillé, féministe laïque
Tania Longpré, enseignante en francisation des adultes
Yasmine Lubin, T.E.S.
Sylvie Lussier, enseignante
Hélène Lyonnais, retraitée
Leila Mahiout, conseillère en Gestion des TI
Sophie Malvoy, communicatrice scientifique
Linda Manzo, retraitée
Lise Marcotte, psychothérapeute
Claude-Émilie Marec, étudiante et retraitée
Lisette Martel, bénévole
Marc Martin, retraité
Solange Martin, travailleuse autonome et féministe .
Caroline Massé, retraitée
Gil Masson, massothérapeute
Jean Mathieu
Louise Matte, agente culturelle
Véronique Matteau, femme
Hélène Maurice, enseignante
Samira Meshaka
Diane Messier, analyste en informatique
Nicole Méthot, traductrice retraitée
Nicole Milette, architecte
Marie-France Miron, étudiante
Louise Morais, ingénieure-féministe
Nicole Morin
Sylvette Muller, adjointe administrative à la retraite
Françoise Monville Sauvage, directrice d’école à la retraite
Monica Nadeau, fonctionnaire fédérale
Antoine Nehmé, enseignant
Philippe Normandin, entrepreneur
Yvon Paquette, enseignant retraité
Jaque Parisien, enseignant de français
Jenny Patino, assistante comptable
Luz Patino, courtier hypothécaire
Marie Perreault, scénariste
François Piazza, écrivain
Denise Picard, féministe
Claudette Piché retraitée
Daphné Poirier, secrétaire du comité de coordination de Bertrand pour Québec solidaire
Louise Poisson, professeur de philosophie
Samuel Pommet, assistant éditorial
Patrice Poncet, fonctionnaire
Roger Poncet, retraité
Patricia Posadas, enseignante
Claudine Pressé, T.E.S.
Marcel Proulx, enseignant
Rachel Proulx, retraitée
Bernard Quidoz, retraité
David Rand, militant laïque athée
Anne Louise Raymond, chercheure indépendante
Andréa Richard, écrivaine
Madeleine Richard, professeure féministe retraitée
Mitia Rioux-Beaulne, professeur de philosophie, Un. Ottawa
Suzanne Robert, enseignante au secondaire
Valérie Robinson, fonctionnaire
Jean-Jacques Rondeau, retraité
Sylvie Rossignol
Carmen Roussel, conseillère en orientation
Sylvie Roussier, informaticienne
Carole Roy, CPA
Suzanne Roy, secrétaire
Colin Royle, bibliothécaire
Phaedra Royle, professeure
Charlotte Sabbah, superviseure en santé mentale
Idir Sadou, conseiller en emploi
Chantal Saint-Jarre, professeure-auteure
Louise Salois, analyste administrative
Danielle Samson, artiste et féministe
Gisèle Saucier, retraitée
Aline Savoie, enseignante retraitée
Lise Simard, féministe et grand-mère
France Simoneau, enseignante retraitée
Annie Sleeth, hypnothérapeute
Hassène Slimahi, informaticien
Kahina Slimani, gestionaire au CSSS
Thanina Slimani, étudiante
Michelle Marie Soucy, retraitée
Renée Taché
Kamel Tahir, officier de sécurité
Danielle Tellier, animatrice
SMarjolaine Théberge
France Théoret, écrivaine
Jean-François Thibaud, musicien
Pierre Thibault, développeur de logiciel et fier défenseur de la laïcité
Christiane Tardif, citoyenne
Anaïs Tatossian, professeure
Mathilde Tinawi, enseignante
Pascale Tremblay, Agente de voyages
Angélyne Vallée, féministe
Dorothée Vallée, professeure de musique, concertiste soprano
Gilles Vallée, horloger bijoutier
Claire Varin
Johanne Varin, citoyenne et travailleuse sociale
Francine Viens, retraitée
Michel Virard, militant humaniste laïque